Au jardin clos, une source
Rencontre insolite... dans un site indéchiffrable: une muraille qui emprisonne une source.
Spirale accueille l'été, ce soir, sous le ciel bas, dans l'odeur de menthe et d'herbe séchée.
Devant le dérisoire vide des chaises, avec plus de moustiques que d'étoiles, les voix vont et viennent, assourdies ou sonores, déroulant le fil à soie des Cévennes fortement présentes malgré la nuit qui tombe. Là, à Corbès, secrète et rocheuse, au jardin bizarrement clos de hauts murs, Spirale
l'inlassable redit les mots de la vie, et nous entraîne à l'intérieur de nous mêmes, là où s'emmurent nos douleurs, nos hontes et nos problèmes, nos espoirs fous et notre soif.
Spirale délie et partage, met au jour et apaise, dans le rire revenu qui balaie tout et renouvelle.
On ne sait plus qui chante, car notre histoire chante en nous depuis notre mémoire enfouie. On ne sait plus qui joue, car le piano s'exprime et les voix l'accompagnent. On ne sait plus qui brille, qui danse: des éclairs de chaleur, des papillons autours des projecteurs. On ne sait plus rien... la magie opère. Ici, «les murs qui tombent ne cachent pas des murs plus hauts»... oui, des murs tombent,mais pour délivrer une source , que nous allons
emporter, celle là, et partager... car le
spectacle continuera, là où nous revenons,
sous les étoiles libérées...
Vendredi 28 juin 2013- MTh G